MÉDITATION STOÏCIENNE ET DE PLEINE CONSCIENCE

La méditation stoïcienne et la méditation de pleine conscience sont deux approches distinctes de la méditation, issues de traditions philosophiques et spirituelles différentes.

Elles ont des objectifs et des techniques légèrement différentes, bien que certaines similitudes puissent être présentées.

I) MÉDITATION STOÏCIENNE

La méditation stoïcienne trouve ses origines dans la philosophie stoïcienne, qui a été fondée en Grèce antique.

Les Stoïciens considéraient la sagesse et la vertu comme les clés du bonheur, et leur méditation visait à cultiver un état d’esprit résilient et à développer la tranquillité intérieure face aux défis de la vie.

Cette méditation vise à adopter une attitude détachée envers les émotions perturbatrices et les événements extérieurs que nous ne pouvons pas contrôler.

Il existe différents types de méditations stoïciennes, mais voici quelques exemples courants :

La méditation du matin, qui consiste à se préparer aux épreuves de la journée, en se rappelant les principes stoïciens, en se fixant des objectifs moraux et en se souvenant de la fragilité de la vie.

La méditation du soir, qui consiste à faire un bilan de sa journée, en examinant ses actions, ses pensées et ses émotions, en reconnaissant ses erreurs et ses progrès, et en se félicitant de ses succès.

La méditation cosmique, qui consiste à contempler le cosmos, en se représentant sa place dans l’univers, en se sentant relié à la nature et à la providence, et en se libérant des passions négatives qui troublent l’âme.

La méditation sur la mort, qui consiste à se rappeler que la mort est inévitable, que la vie est précieuse et que le bonheur dépend de notre attitude face aux événements. Cette méditation permet de relativiser les soucis du quotidien, de profiter du moment présent et de vivre selon ses valeurs.

II) MÉDITATION DE PLEINE CONSCIENCE

La méditation de pleine conscience est issue de la tradition bouddhiste, mais elle a été largement adaptée et adaptée dans des contextes non- religieux et thérapeutiques.

La méditation de pleine conscience vis à être développée consciente et présente dans l’instant présent, sans jugement ni attachement.

Elle encourage à observer ses pensées, émotions et sensations corporelles sans s’y accrocher ou s’identifier à elles.

La méditation de pleine conscience porte son attention sur :

La respiration : se concentre sur le souffle en le suivant avec attention.

Les sensations corporelles : observer les sensations physiques dans le corps sans jugement.

Les pensées : observer les pensées qui émergent sans s’y impliquer émotionnellement.

Elle inclut les principes fondamentaux suivants :

L’attention intentionnelle : se concentre sur un objet d’attention spécifique, comme la respiration, les sensations corporelles ou les sons.

Le non – jugement : observer les expériences internes (pensées, émotions) et externes (environnement) sans porter de jugements de valeur, simplement en les reconnaissant telles qu’elles sont.

L’Acceptation : accepter les expériences présentes, même si elles sont inconfortables ou désagréables, sans chercher à les modifier ou à les éviter.

Revenir à l’instant présent : si l’esprit s’égare dans des pensées ou des distractions, ramène doucement l’attention à l’objet de méditation choisi.

III) DIFFÉRENCES ENTRE LES DEUX APPROCHE

Deux objectifs :

La méditation stoïcienne vise à cultiver la tranquillité intérieure et l’acceptation face aux circonstances de la vie, tandis que la méditation de pleine conscience vise à développer la pleine conscience et l’acceptation de l’instant présent.

Deux orientations philosophiques :

La méditation stoïcienne s’appuie sur la philosophie stoïcienne, tandis que la méditation de pleine conscience tire ses racines de la tradition bouddhiste.

Deux approches émotionnelles :

La méditation stoïcienne vise à réguler et à comprendre les émotions, tandis que la méditation de pleine conscience cherche à observer les émotions sans jugement.

En résumé, bien que les deux formes de méditation présentent certaines similitudes dans leur recherche de sérénité et d’acceptation, elles diffèrent dans leurs objectifs, leurs techniques et leur orientation philosophique.

Cependant il n’est pas inintéressant de combiner des éléments de ces deux approches dans votre pratique méditative, en fonction de vos besoins et de vos préférences personnelles.

IV) MÉDITATION STOÏCIENNE POUR BIEN COMMENCER LA JOURNÉE

Les stoïciens pratiquent, ainsi, une forme de méditation pragmatique, axée sur notre quotidien.

La méditation du matin stoïcienne est une pratique qui vise à se préparer aux épreuves de la journée, en se rappelant les principes stoïciens, en se fixant des objectifs moraux et en se souvenant de la fragilité de la vie.

Voici une méthode possible pour la réaliser :

– Installez-vous confortablement, dans un endroit calme et sans distraction. Vous pouvez vous asseoir sur une chaise, sur un coussin ou sur le sol, en gardant le dos droit et les épaules détendues. Vous pouvez fermer les yeux ou les garder légèrement ouverts.

– Commencez par prendre conscience de votre respiration, en observant le mouvement de l’air qui entre et sort de vos narines.

Ne cherchez pas à modifier votre respiration, laissez-la simplement se faire naturellement.

Chaque fois que vous inspirez, dites-vous mentalement : « Je sais que je respire ». Chaque fois que vous expirez, dites-vous mentalement : « Je sais que je respire ».

– Poursuivez cette observation pendant quelques minutes, en revenant à votre respiration chaque fois que votre esprit se disperse. Si des pensées, des émotions ou des sensations surgissent, ne les rejetez pas et ne les suivez pas, mais reconnaissez-les simplement comme des phénomènes qui apparaissent et disparaissent dans votre conscience. Puis revenez à votre respiration.

– Ensuite, pensez aux événements qui vont se produire dans votre journée, et aux difficultés que vous pourriez rencontrer. Imaginez les scénarios possibles, et comment vous pourriez y faire face avec sagesse et vertu. Rappelez-vous que vous ne pouvez pas contrôler ce qui arrive, mais seulement votre réaction face à ce qui arrive.

Chaque fois que vous inspirez, dites-vous mentalement : « Je sais que je peux faire face ».

Chaque fois que vous expirez, dites-vous mentalement : « Je sais que je peux faire face ».

– Poursuivez cette visualisation pendant quelques minutes, en vous inspirant des enseignements des stoïciens, comme Marc Aurèle, Sénèque ou Epictète.

Par exemple, vous pouvez vous répéter ces citations :

« Tout ce qui t’arrive a été préparé d’avance pour toi depuis toute éternité » (Marc Aurèle).

« Ne demande pas que les choses arrivent comme tu le veux ; mais veuille qu’elles arrivent comme elles arrivent ; et tu couleras des jours heureux » (Epictète).

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas ; c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » (Sénèque).

– Enfin, pensez à la valeur de votre vie, et à la mort qui peut survenir à tout moment. Remerciez la nature de vous avoir donné l’occasion de vivre et d’agir selon la raison. Engagez-vous à profiter de chaque instant et à vivre selon vos valeurs.

Chaque fois que vous inspirez, dites-vous mentalement : « Je sais que je suis vivant ». Chaque fois que vous expirez, dites-vous mentalement : « Je sais que je suis vivant ».

… Et pour ceux qui préfèrent une méditation guidée, voici un audio guide

Méditation du matin, pour confiance en soi et énergie positive

Sources :

YouTube : Stoïcisme

Wikipédia

Ataraxie — Wikipédia