Si je vous dis qu’il existe un moyen simple et rapide d’évaluer votre niveau de stress actuel. Si je vous affirme que cet outil peut vous permettre de trouver la source de votre stress et de faire en sorte, de sinon l’éradiquer au moins le contenir. Si enfin, je vous assure que vous pouvez en faire l’expérience, là, maintenant, en quelques minutes, vous acceptez l’expérience ?
Je vous propose dans cet article de calculer votre niveau de stress en quelques minutes et d’agir sur lui pour qu’il ne soit pas le moteur toxique de votre vie.
1. LE RÔLE DU STRESS
Notre cerveau est câblé pour la survie. Il n’a pas pour fonction de nous rendre heureux et détendus, mais de nous protéger d’un environnement potentiellement hostile.
Toute la journée, il fait des choix, adopte des stratégies pour nous éloigner de dangers parfois réels mais souvent fictifs.
Notre cerveau n’a pas évolué à la même vitesse que l’humanité. Les dangers d’hier ont disparu, certes, mais ont été remplacés par d’autres stimuli bien plus toxiques liés à notre rythme de vie, notre environnement et aux nouvelles technologies.
Cette fonction inestimable, qui, à la base, a permis à notre espèce de survivre, se retourne, à présent, contre nous.
Les dangers primaires n’existant plus, notre cerveau interprète mal les signaux extérieurs de la vie moderne. Il traite ces informations comme des sources possibles d’agression. Notre cerveau est soumis en permanence à des sonnettes d’alarme qui, par ricochet, se retournent contre nous et contribuent à développer le mal du siècle.
2. L’ÉCHELLE DU STRESS DE HOLMES – RAHE
Élaborée en 1967 par 2 psychiatres, Thomas Holmes et Richard Rahe, à partir de l’analyse de 5 000 dossiers médicaux, cette échelle, a pour particularité le fait qu’elle soit profondément liée aux événements qui traversent notre vie.
Cette échelle numérique permet ainsi d’identifier tous les événements majeurs susceptibles de déclencher un stress significatif. Cette reconnaissance permet une meilleure prise de conscience et la possibilité d’une gestion proactive de notre bien-être.
Chaque événement reçoit un certain nombre de points, et le total cumulé sur une période de 12 mois donne une indication du niveau de stress subi. Les recherches montrent que des scores élevés sont corrélés à une probabilité accrue de développer des maladies.
Il est ainsi possible de déterminer son niveau de stress à un moment donné, et déterminer la probabilité que sa santé en soit affectée au cours de l’année qui vient.
Holmes et Rahe ont établi une liste d’événements stressants à différents degrés qui sont quantifiés par une note qui va de zéro à cent (100 étant l’événement le plus stressant).
Ce qui est intéressant, c’est de constater que, paradoxalement, même des événements considérés comme positifs, peuvent y figurer.
Par exemple un mariage, des vacances, un exploit personnel important. Ces événements génèrent, eux aussi, du stress. Si vous avez déjà déménagé, vous savez de quoi je parle !!!
Chaque événement, possiblement stressant se quantifie alors sous la forme de points. Ces derniers, additionnés débouchent sur un score qui permet d’évaluer le niveau de stress actuel.
• Si l’occasion de stress s’est présentée plus d’une fois dans votre vie depuis deux ans, alors, multipliez le nombre de points par le nombre d’occasions. Et additionnez.
• Si d’autres événements ou situations stressantes se sont produits au cours des 24 derniers mois, notez-les en leur accordant une valeur identique à celle d’événements comparables (Ex: grève et modification des conditions de vie, conflit avec des collègues de travail et problèmes avec les beaux-parents, etc.).
Vous ajouterez alors leur valeur à celle du total de vos points.
Vous êtes prêts ? Alors à vos calculettes, je vous retrouve après ce tableau pour analyser votre résultat.
RÉSULTAT :
Selon l’échelle, un score supérieur à 300 indique un risque très élevé de développer une maladie liée au stress.
Une note supérieure à 200 sur une période d’1 ou 2 ans peut se traduire par un stress chronique.
Entre 150 et 300, le risque reste significatif. Sous 150, le risque diminue, mais n’est pas négligeable. Ces données soulignent l’importance de reconnaître et de gérer le stress dans notre vie quotidienne.
Sachez également que le contrecoup d’un événement stressant peut durer jusqu’à 2 ans après sa survenue.
3. ET APRÈS ?
Il n’est pas nécessaire de se mettre une pression supplémentaire en s’imposant des actions pour arrêter de stresser du type « je dois méditer, je dois faire du sport, je dois déstresser… » Parce que ça n’aurait pour effet que de vous stresser davantage.
Sachez, par ailleurs, que certaines activités (comme le cardio souvent prescrit) peuvent vous détendre, mais aussi être facteur de stress.
Personnellement, le yoga me fait monter dans les tours !!!!
Il devient donc intéressant, d’observer, dans toutes les pratiques susceptibles de vous déstresser, celles qui vous font réellement du bien en ne vous mettant pas la pression.
En effet, pour minimiser l’impact du stress, il est essentiel de développer des stratégies de gestion efficaces et non contraignantes. Elles s’appuient souvent sur les 3 piliers de la santé : le sommeil, l’alimentation et l’activité physique. Le mental n’est pas en reste s’il s’implique de manière créative qui vous maintien dans un état de flow* comme la peinture, le dessin, les exercices d’écriture thérapeutique…
Il est également important de maintenir des relations sociales saines et de chercher un soutien professionnel lorsque nécessaire, surtout si vous vous trouvez dans une situation de stress prolongé ou face à des événements de vie particulièrement difficiles.
Un réseau de soutien solide et l’orientation d’un professionnel peuvent grandement contribuer à gérer efficacement le stress et à promouvoir un bien-être général.